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     Le rêve pour les uns serait d'avoir des ailes,
    De monter dans l'espace en poussant de grands cris,
    De prendre entre leurs doigts les souples hirondelles,
    Et de se perdre, au soir, dans les cieux assombris.

    D'autres voudraient pouvoir écraser des poitrines
    En refermant dessus leurs deux bras écartés ;
    Et, sans ployer des reins, les prenant aux narines,
    Arrêter d'un seul coup les chevaux emportés.

    Moi ; ce que j'aimerais, c'est la beauté charnelle :
    Je voudrais être beau comme les anciens dieux,
    Et qu'il restât aux coeurs une flamme éternelle
    Au lointain souvenir de mon corps radieux.

    Je voudrais que pour moi nulle ne restât sage,
    Choisir l'une aujourd'hui, prendre l'autre demain ;
    Car j'aimerais cueillir l'amour sur mon passage,
    Comme on cueille des fruits en étendant la main.

    Ils ont, en y mordant, des saveurs différentes ;
    Ces arômes divers nous les rendent plus doux.
    J'aimerais promener mes caresses errantes
    Des fronts en cheveux noirs aux fronts en cheveux roux.

    J'adorerais surtout les rencontres des rues,
    Ces ardeurs de la chair que déchaîne un regard,
    Les conquêtes d'une heure aussitôt disparues,
    Les baisers échangés au seul gré du hasard.

    Je voudrais au matin voir s'éveiller la brune
    Qui vous tient étranglé dans l'étau de ses bras ;
    Et, le soir, écouter le mot que dit tout bas
    La blonde dont le front s'argente au clair de lune.

    Puis, sans un trouble au coeur, sans un regret mordant,
    Partir d'un pied léger vers une autre chimère 


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    SAND

    J'ai toujours en moi cette boussole
    Toujours je la suis elle me transporte
    Pourvu que mes rêves ne perdent leurs ailes
    Et que je ne me retrouve au sol

    Je t'ai gardé dans ma baume comme une bauge
    Je me suis caché à mes propres mots
    A présent je préfère laisser pousser ces souvenirs
    ... Comme une fleur à l'air libre


    J'étais cette âme errante égarée
    Ton baiser a fait de mon cœur de crapaud un prince
    T'étais ma petite princesse d'Akoazolé
    Je t'ai trouvé comme une larme trouve un sourire

    Sur ta peau j'ai voulu éteindre mes peurs, Embellir ma poésie
    Et m'écrire entre les lignes de ta douceur
    Comme un monde que même l'enfer ne peut détruire

    Y a ces images de nous qui me rendent gai
    Y a aussi ces choses que je regrette
    Comme d'avoir pas assez profité de chaque instant
    Avant qu'autant tu me manques

    Je suis allé au parc comme à nos rendez vous
    Je suis resté là attendre mais t'es pas venu
    Dans mes bras je tiens la solitude,c'est fou Comme ça fait mal de se sentir seul

    L'écriture en cri dans ce CRI D’ÉCRITURE
    Je me noie dans une mer de chimères
    Les mots sont des points de sutures
    Pourtant les maux en moi j'arrive pas à les taire

    Habillé de sombre dans cette chambre vide, Couvert d'ombre parfois je fais le vide
    Quand l'amour fait ses valises
    Je regarde mon cœur en train de partir


    La lune éclaire ma feuille
    Mais mon cœur sent l'orage
    De mon encre je fais mon deuil
    Ce soir t'aurai eu 21 ans SAND

    NANAD
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    CRI D’ÉCRITURE

    Un jour de plus dans ma peine
    Nuit noire dans ma tête je dégaine
    Sur ma feuille blanche
    Mes idées sombres pendant que dort ma blanche
    ... Air bouillant sur ma bouille
    Leurs coups je m’en bat les ouilles
    Le bien et le mal s’emmêlent
    Se mêlent à ma peine
    Amour et haine
    Se marient en moi comme la bête et la belle
    Bébé il a fallu que tu sois la belle
    Et s’il le faut on meurt ensemble
    Comme les tours jumelles
    La vie parfois me glace
    Me pousse à me demander why
    Comme ceux qui me haïssent
    Je me pose trop de questions comme Mr Why
    Perforé par les plaies
    Parano ma peine ne sait
    Que se renfermer
    Rongé à stresser
    Tout me soûle
    J’en perds la boule
    Pas de boussole
    Pour retrouver le pôle
    Dans mon cœur la tristesse prend le monopole
    Candide j’ai en moi tellement de bien
    Mais comme Ghandy j’ai peur
    Que mon tueur soit dans la foule
    Vivre me meurt mes prières pleurent
    Je passe mon temps à écrire pour me vider
    Un stylo et quelques feuilles pour causer

    C’est pas la pluie qui frappe contre ma fenêtre
    Ce sont les mots en moi qui veulent naître
    Mots qui pleurent sur des feuilles leurs blessures
    Dans un Cri D’écriture

    C’est pas la pluie qui frappe contre ma fenêtre
    Ce sont les mots en moi qui veulent naître
    Mots qui pleurent sur des feuilles leurs blessures
    Dans un Cri D’écriture

    Il pleut dans ma tête
    Je suis toujours en quête
    De quelque chose d’inaccompli
    J’ai tant été incompris
    Mon cœur la vie me l’a pris
    Un ange m’a réapprit
    A aimer,son amour m’a sauvé
    J’étais tué en moi par le passé
    J’étais égaré, bitumé par la streetlife
    Bronzé par des nkife
    Mal de vivre à en crever
    Écrire pour me vider
    Écrire des cris
    Le stylo en hémorragie
    Fait crier les mots chez moi c’est nympho
    Ma douleur se lève tôt
    Le cœur bourré de mots
    Peine dans la main
    Percé mais trop perso
    Pour dire mon chagrin
    Tant de nuit d’insomnies
    Assis sur des pages ma nostalgie
    A faire pleurer ma biographie

    C’est pas la pluie qui frappe contre ma fenêtre
    Ce sont les mots en moi qui veulent naître
    Mots qui pleurent sur des feuilles leurs blessures
    Dans un Cri D’écriture

    C’est pas la pluie qui frappe contre ma fenêtre
    Ce sont les mots en moi qui veulent naître
    Mots qui pleurent sur des feuilles leurs blessures
    Dans un Cri D’écriture

    Un jour de plus dans ma peine
    Toujours en moi ce cœur qui saigne
    Fume des pages et des pages
    Sort ma rage de sa cage
    En moi la pesanteur des séquelles
    Bébé ?toujours elle dort
    Il me faut ma dose d’elle
    Pour ma mère et elle je veux réussir
    Je veux nous construire notre avenir
    Toujours en train de courir
    J’ai tant de rêve à nourrir
    J’ai tant de rêve à nourrir
    J’ai tant de rêve à nourrir
    Un jour de plus dans ma peine
    Une plume qui pleure dans la main
    Nos vies un tableau en noir quand on se mire
    Alors qu’est ce que je peux écrire
    A part semer dans mes rimes poèmes
    Pour fuir un quotidien à problèmes
    Dire aux miens que je les aime
    Et que nos douleurs sont les mêmes
    A part porter cette douleur qui nous rend plus fort
    Pour chaque mot appeler les mots en renfort
    Écrire pour crier, écrire pour vivre
    Et se battre pour ce qu’on a de mieux à construire
    Pour ce qu’on a de mieux à construire

    C’est pas la pluie qui frappe contre ma fenêtre
    Ce sont les mots en moi qui veulent naître
    Mots qui pleurent sur des feuilles leurs blessures
    Dans un Cri D’écriture

    C’est pas la pluie qui frappe contre ma fenêtre
    Ce sont les mots en moi qui veulent naître
    Mots qui pleurent sur des feuilles leurs blessures
    Dans un Cri D’écriture

    NANAD


     

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  • Pour faire le portrait d'un oiseau":
    Peindre d'abord une cage
    avec une porte ouverte
    peindre ensuite
    quelque chose de joli
    ... quelque chose de simple
    quelque chose de beau
    quelque chose d'utile
    pour l'oiseau
    Placer ensuite la toile contre un arbre
    dans un jardin
    dans un bois
    ou dans une forêt
    se cacher derrière l'arbre
    sans rien dire
    sans bouger...
    Parfois l'oiseau arrive vite
    mais il peut aussi bien mettre de longues années
    avant de se décider
    Ne pas se décourager
    attendre
    attendre s'il le faut pendant des années
    la vitesse ou la lenteur de l'arrivée

     

    J. Prévert ...." 

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    Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
    Contre les portes de la nuit
    Et les passants qui passent les désignent du doigt
    Mais les enfants qui s'aiment
    Ne sont là pour personne
    Et c'est seulement leur ombre
    Qui tremble dans la nuit
    Excitant la rage des passants
    Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie
    Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne
    Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
    Bien plus haut que le jour
    Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour

    Jacques Prévert 


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