• L'âme, selon certains courants religieux et philosophiques, est le principe vital, immanent ou transcendant, de toute entité douée de vie (homme, animal, végétal), pour autant que ce principe puisse être distingué de la vie même.

    Les termes originaux (hébreux : nèphèsh [נפׁש] ; grec : psukhê [ψυχή]) employés dans la Bible montrent qu’une « âme » est une personne, un animal, ou la vie dont jouit une personne ou un animal. Nèphèsh vient vraisemblablement d’une racine qui signifie « respirer ». Dans un sens littéral, nèphèsh pourrait être rendu par « un respirant »[1]. Le terme français provient du mot latin anima, qui a donné « animé », « animation », « animal ».

    Personnifiée dans la mythologie par Psyché, (grec Ψυχή, qui signifie souffle), elle est souvent confondue avec l'ensemble des fonctions psychiques constituant la psyché, instrument qu'elle « anime ». Par extension, tout élément naturel, par exemple une montagne, pourrait être investi d'une âme avec laquelle il serait d'une façon ou d'une autre possible d'interagir. Cette perception est propre à l'animisme où chaque entité est douée d'intentionnalité, ce qui donne lieu à des rituels pour se concilier ses faveurs.

    La notion d’âme joue un grand rôle dans la croyance religieuse. Avec ce concept vitaliste, la mort devient moins mystérieuse : lorsqu’une personne meurt, son âme la quitte, raison pour laquelle son corps devient inerte ; cette âme pourrait alors revenir sous forme de fantôme, ou aller vers un au-delà (un paradis ou un enfer). Concentrant la fonction vitale essentielle, l’âme est alors porteuse d'un espoir de vie éternelle et rien ne s'oppose même à sa réincarnation.

    Le concept d’âme, tacitement associé à celui d’immortalité, reste, selon les modernes, imputé à Platon. Selon certains, l’esprit contemporain, pour qui « l’existence précède l’essence » (voir L'Être et le Néant de Jean-Paul Sartre), voit l’âme comme un mythe et considère que la science en récuse totalement l'existence. Bien qu'il n'existe aucune preuve scientifique de son existence, elle demeure pourtant un objet d'étude dans certaines recherches sur l'expérience de mort imminente. 

     

    Aristote[modifier]

    Aristote (né vers -384, décédé vers -322), dans son traité De l'âme écrit vers -330, fait l’économie du concept des Idées, l’âme et le corps ne sont plus deux réalités distinctes, une seule et même substance qui a pour matière le corps (ce qui est en puissance) et pour forme l’âme (ce qui est en acte). Sa définition la plus commune de l'âme (c'est-à-dire celle qui convient à toutes les âmes) est la suivante :

    « L'âme est l'acte premier d'un corps organisé. »[12]

    Il distingue trois ou quatre grandes fonctions ou facultés (dynameis) ou formes de l'âme (psyché), qui marquent les étapes d'un développement de l'âme :

    1. La faculté nutritive (threptikê) est la capacité d'assimiler les éléments extérieurs, elle appartient à tous les vivants, plantes et animaux, qui croissent ; elle est groupée avec la faculté générative (gennêtikê), fonction de procréation. Ensemble, on a la fonction végétative.
    2. La faculté sensitive (aïsthétikon) et discriminative apparaît chez les seuls animaux, avec les sens (du plus bas au plus haut : le toucher, le goût, l'odorat, l'ouÏe, la vue), la perception du plaisir et de la douleur, le désir, puis - pour l'homme - l'imagination et le bon sens (khoïnon aïsthétikon : l'homme sent qu'il sent et discrimine les diverses sensations)
    3. la faculté motrice, intermédiaire entre le désir et l'intellect, qui fait que les animaux les plus parfaits peuvent se mouvoir pour satisfaire leurs besoins.
    4. La faculté pensante, la raison, l'intellect (noûs), n'appartient qu'à des êtres "comme l'homme et tout être de cette sorte ou supérieur, s'il en existe 

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